Quand la pensée veut être libre
Tournage 2017 – Réalisation 2018
Vincent Boujon / Gilles Pastor
Vidéo
2017 / 15 min. / couleur
Réalisation : Vincent Boujon et Gilles Pastor
Caméra et montage : Vincent Boujon
Coach sportif : Mohamed Grami
Texte : Racine, Phèdre
Avec
Wan Mø, La Chouette I.M, Mama, Zazou, Jessim, Djessim, Montessar H., Marwan, Mohamed, La Flèche, Flamby, Samoss
Atelier Théâtre, Musculation & Vidéo en détention
conduit par Gilles Pastor, metteur en scène
et Vincent Boujon, vidéaste
Tournage réalisé à la Maison d’Arrêt de Lyon-Corbas,
du 23 octobre au 3 novembre 2017,
dans le cadre d’une action culturelle en milieu pénitentiaire
portée par les Subsistances, Lyon
À l’issu de cet atelier, la vidéo a été diffusée en mars en 2018
dans la Maison d’Arrêt de Lyon-Corbas
et présentée aux Subsistances
dans le cadre du WEEK_END SUR MARS 2018
Photo Vincent Boujon
PROPOS / GILLES PASTOR
Mémoriser et apprendre un texte pour l’acteur peut devenir un exploit sportif ; parfois il s’agit même d’un combat, faire entrer en soi ce rythme imposé par l’écriture et faire de cette écriture son propre rythme.
Il y a aujourd’hui en France dans les Maisons d’Arrêt des salles de musculation accessibles pour les détenus.
Dans la prison de Lyon-Corbas chaque détenu peut bénéficier de cette activité, trois fois par semaine, librement et sans coach sportif.
J’ai construit cet atelier Théâtre et Vidéo en détention autour de trois axes :
la musculation, un texte de théâtre et la notion de combat avec deux collaborateurs : Vincent Boujon, vidéaste et Mohamed Grami, coach sportif.
La réalisation de cette vidéo n’est pas le tournage d’un scénario mais le fruit d’un atelier de 2 semaines réalisé avec les détenus où le tournage des séquences faisait partie intégrante de notre projet.
Il était convenu avec l’administration pénitentiaire qu’aucun visage ne serait filmé et que chaque séquence filmée ferait l’objet d’un contrôle.
L’image vidéo se concentre donc sur des morceaux de corps en travail et dans la pratique sportive en prison a été conditionnée également par l’administration pénitentiaire et le respect de l’anonymat.
Les paroles des détenus se mêlent aux vers de Racine.
Leurs muscles se gonflent et les mots trébuchent ;
l’espoir vain de se libérer par la chair …