Odette, apportez-moi mes morts !

Odette, apportez-moi mes morts !

création 2012
Gilles Pastor

Création le 10 janvier 2012
aux Subsistances, Lyon [FR]

Écriture de spectacle et mise en scène : Gilles Pastor

D’après des entretiens vidéo de :
Thérèse Augert, Bernadette Fillet-Coche,
Marie-Louise Morand, Geneviève Pastor
(filmées entre avril 2010 et août 2011)

Avec : Jean-Philippe Salério

Tournages et prises de vue : Vincent Boujon
Collaboration artistique : Catherine Bouchetal
Entretiens : Catherine Bouchetal et Gilles Pastor
Retranscription des entretiens vidéo :
Julie Nicol et Natacha Perche
Scénographie : Pierre David assisté de Mathilde Furbacco
Montage vidéo : Vincent Boujon et Denis Mariotte
Musique : Denis Mariotte
Lumière : Yoann Tivoli
Régie lumière : Magali Foubert
Collaboration costumes : Josy Lopez
Construction : Patrick Lerat
Photographies : Thierry Chassepoux

PRODUCTION
KastôrAgile
Coproduction, création et résidence : Les Subsistances, Lyon
Coproduction : Théâtre Garonne, Toulouse

durée : 55 minutes

  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux
  • Odette, apportez-moi mes morts ! © Thierry Chassepoux

Photo Thierry Chassepoux

PROPOS
Origine d’une écriture de spectacle / Gilles Pastor
Elles,
Ce sont ma mère et ses trois sœurs.
Elles,
Ce sont quatre images vidéo qui enferment l’acteur seul en scène.
Geneviève, Marie-Louise, Bernadette et Thérèse sont nées entre 1931 et 1938 à La Giettaz, petite commune de montagne en Savoie.
Les quatre sœurs sont veuves.
Aujourd’hui, le temps a passé sur ces veuves.
Les époux n’ont pas été remplacés.
La vie s’est réorganisée autour de l’absence.

Du printemps 2010 à l’été 2011, nous avons filmé ces quatre femmes à La Giettaz. Quatre temps de tournage étalés sur le cycle des saisons.
Lentement un voyage à rebours s’est effectué à travers le film de ces veuves.
Une friction entre mon intimité et la leur, une distance entre ma mère, ses sœurs et les quatre femmes qu’elles représentent ; une interrogation sur l’absence des hommes, l’absence des pères et l’absence des époux.
Le site montagneux de La Giettaz, à la fois oppressant et dramatique, n’a jamais permis le développement économique d’une station de sports d’hiver ; aujourd’hui, le village se vide et se meurt.
Épouses abandonnées par la mort des époux, rivages à l’abandon,
que m’ont-elles transmis après ces vingt années de solitude ?

Un acteur et quatre images vidéo.
Un homme au milieu de quatre images projetées.
Quel est cet homme ? Il est le manque, il est l’épouse, il est le mari,
il est celui qui entreprend ce voyage à rebours, il est la parole des femmes,
il est ce qu’elles disent et ce qu’elles taisent.
À travers l’écriture d’Odette, je retrouve le matériau intime et la vidéo.
Avec la complicité de ma mère et de ses sœurs, je fouille leur mémoire pour en restituer une parole mythique, qui serait celle d’une Pénélope qui a très bien compris que son homme ne reviendrait plus.
Mais elle l’attend toujours…

REPRÉSENTATIONS

du 18 au 20 janvier 2012
Théâtre Garonne
Toulouse [Fr]

du 10 au 14 janvier 2012 à 20h00
Les Subsistances
Lyon [Fr]